Sa boutique est la caverne d'Ali Baba du cinéma

Publié le par Chippily

Patrice Jean, dans ses 50 m2 dédiés au cinéma.

Patrice Jean, dans ses 50 m2 dédiés au cinéma.

A Vannes, rue de Closmadeuc, pas très loin de l'hôtel de ville, j'ai rencontré un gars passionnant : Patrice Jean. 53 ans. Qui, un jour, a vu les "Dents de la mer" et a décidé que le cinéma serait sa vie. Et son métier : il tient une des rares carteries spécialisées dans le cinéma en France (article à lire aussi sur le site de Ouest France).

Mick Jagger et Jack Nicholson sont entrés et le silence s'est abattu dans la boutique Cinémagie de Patrice Jean. L'acteur de "Vol au-dessus d'un nid de coucou" s'est approché du gérant. Et lui a demandé, en français: « Vous avez des photos de Greta Garbo ? »

Des anecdotes comme celle-ci, Patrice Jean en a des tonnes. C'est que sa carterie spécialisée dans le cinéma (posters, cartes postales, DVD…) a vu du pays… De Tours (Indre-et-Loire) à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), en passant par La Rochelle (Charente-Maritime), la voilà à Vannes (Morbihan). Où elle vient de souffler ses trente bougies.

Des pesticides au 7e art

Le 7e art : pas vraiment un rêve de gosse pour ce fils d'enseignants, plutôt passionné par la nature et les animaux. Ce natif du Havre (Seine-Maritime) se lance d'abord dans un BTS en arboriculture à Tours, en 1975. C'est la désillusion. « On apprenait tous les jours des listes entières de pesticides. »

En 1976, il découvre "Les Dents de la mer", de Steven Spielberg, et son célèbre requin Bruce. C'est un choc. À partir de cette date, Patrice Jean va engloutir des tonnes de films et retenir des filmographies par cœur. Chaque dimanche, il s'interroge, pioche un nom de réalisateur avant d'aller écrire au tableau sa filmographie entière.

En 1986, il décide de sauter le pas et ouvre sa boutique. Aujourd'hui, sa carterie accueille des gens de « 7 à 77 ans », qui achètent majoritairement cartes et posters de Louis de Funès ou des "Tontons flingueurs" pour la décoration de leur maison. « L'autre jour, une dame m'a acheté 75 cartes postales pour ses toilettes ! »

Des boutiques comme la sienne, en France, « il doit en rester quinze à vingt ». Mais Patrice Jean n'est pas inquiet. « Les gens aiment voir, toucher, fonctionner au coup de cœur. » Mais aussi discuter et créer du lien. Beaucoup de liens. « Un jour, on m'a même demandé de l'aide pour remplir une feuille d'impôts ! »

Publié dans HoRs-cHaMp

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