La science-fiction de l’été : deux-trois trucs à sauver de « Transcendance »

Publié le par Chippily

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D’accord, Johnny Depp ressemble à un robot. D’accord, on a tous bien rigolé quand Morgan « Dieu » Freeman et Cillian Murphy ont pris leur mine sévère avant de coller leurs jumelles à leurs lunettes de soleil. Mais, n’empêche, il y a deux trois trucs à sauver dans « Transcendance » de Wally Pfister, LE film de l’été à avoir été anéanti par la critique.

Le deuil, vrai thème du film. Principale source de critique concernant le film : son manque d’originalité à propos de la thématique « cet ordinateur qui voulait tous nous contrôler » (qui est-il ? Quels sont ses réseaux ?). Sauf qu’à y regarder de plus près, c’est surtout le thème du deuil qui transparaît. Si on se focalise dessus, le film devient l’histoire d’une femme qui, sachant son mari condamné, va tout faire pour le « sauvegarder », avant d’aller s’enfermer avec son image dans un lieu désert, où elle vit en se forçant à ignorer sa mort. Et, même si Rebecca Hall passe son temps à chouiner, avouez que c’est beau. Et déjà plus fin qu’une énième relecture de Hal 9000.

La trace de Nolan. Vous vouliez voir l’influence de Christopher Nolan sur le cinéma actuel ? Regardez Transcendance, tout y est. Le film est produit par le réal de Memento, il signé par son directeur de la photographie, le casting emprunte beaucoup aux derniers Batman (Cillian Murphy et Morgan Freeman), etc. Et le début, avec ses images floues et mystérieuses, évoque les premières images…d’Insomnia. Encore un film de Christopher Nolan.

Tous zombies. C’est décidemment un film à voir pour savoir toutes les tendances du moment, que Wally Pfister s’approprie honteusement. Après avoir pris un style à la mode (celui de Christopher Nolan), il se laisse happer par la folie zombie. Car, dans Transcendance, les « hommes connectés » n’ont plus leur cerveau (c’est une métaphore, hein), et courent aussi vite, et en foutant autant les jetons, que les déterrés de World war Z. Quoi ? Vous ne trouvez pas que le film reflète bien cette lubie passagère ? Alors, fixez bien le regard de Johnny Depp dans le film : lui aussi, il est mort.

Publié dans CiNéMa

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D'autres arguments pour expliquer les frustrations : http://yannickrumpala.wordpress.com/2014/08/05/transcendance_et_circulation_des_ames/
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