Black mirror : écran total

Publié le par Chippily

Black mirror : écran total

Youpi ! La série britannique d'anticipation "Black Mirror" est diffusée en ce moment tous les jeudis soirs sur France 4... Et risque fort bien de revenir prochainement sur Netflix pour une saison 3. Alors, vous vous y mettez quand ?

Mais qu'est-ce qu'ils ont donc, les Britanniques ? Leurs séries sont comme ces restaurants délicieux, donc connus de tous, mais minuscules : il faut attendre des semaines, des mois l'estomac dans les talons avant d'y avoir une table. Les TV shows sont addictifs, mais livrés en très petite quantité, et il faut patienter un long moment avant de se mettre la suite sous la dent.

C'est par exemple la série "Sherlock", un poil capillotractée - aucun jeu de mots avec la coiffure de Benedict Cumberbatch, vraiment - mais qui déchaîne les foules. Et c'est aussi le cas de "Black Mirror", série de science-fiction superlatif-ovore : barrée, géniale, cruelle, furieuse... 

Pitcho, mon pitch : dans un futur proche (vraiment ?), les écrans (de TV, portable, smartphone, etc.) ont envahi notre vie. A chaque nouveau épisode se dévoile une nouvelle histoire tournant autour de ces "black mirrors". Et ça ne finit pas forcément bien.

Black mirror : écran total

Non seulement la série invente à chaque fois un nouveau concept tout à fait plausible dans le futur (ex : une puce permettant de stocker ses souvenirs comme on stocke ses photos de vacances sur un disque dur externe), mais au lieu de viser le grand spectacle, elle s'attaque souvent à l'intime. Un couple se déchire à cause de ses souvenirs, une femme fait appel à un logiciel pour ressusciter son mari...

Les autres épisodes attaquent méchamment la société de consommation, la télé-réalité ou le monde de la politique : c'est Waldo, ours bleu virtuel de son état, qui se présente aux élections ou un Premier ministre qui doit faire face à la revendication étrange de celui qui a kidnappé la princesse favorite du royaume...

Mes épisodes préférés

"15 millions de mérites" (s1, ep 2). La série remporta une récompense en Angleterre pour les décors de cet épisode génial, qui se découvre petit à petit, au fil des rares mots prononcés par le héros et d'écrans géants omniprésents. C'est satirique (les émissions de TV-réalité en prennent pour leur grade), ironique et mordant à souhait... et pas tellement différent de notre monde, si ?

"La chasse" (s2, ep2). Une femme se réveille assise à une chaise, la tête en vrac, des pilules éparpillés tout autour d'elle et devant un écran où clignote un curieux symbole. Quand elle sort de la maison, des individus masqués la prennent en chasse, tandis que les habitants la filment avec leur portable... Attention, épisode pervers ! Impossible d'en dire trop de peur d'effeuiller le twist, mais c'est savoureusement prenant, glauque et en plus ça vous fait réfléchir sur notre société. Oui, rien que ça.

Publié dans SéRiEs

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