La (science) fiction de l'été : Elysium
Pitcho, mon pitch : bienvenue sur Terre, où chômage, misère et magouilles règnent en maître. Les riches ont foutu le camp pour un paradis spatial, Elysium. Et pendant ce temps, Max (Matt Damon) trime pour revenir sur le droit chemin. Et puis un jour...
Prenez James Cameron, Paul Verhoeven, pour les robots et l'univers. Et du Michael Bay, pour les ralentis et les plans en contre-plongée. Ajoutez-y du "Mad Max", pour les voitures customisées. Mélangez tout ça et répartissez le tout sur l'Amérique latine (pour l'ambiance favelas), le Japon (cerisiers en fleurs et sabres), et l'Afrique du Sud (drapeau, paysages, Sharlto Copley, Neil Blomkamp). Faites reposer 1h50. Bravo, vous venez de regarder "Elysium".
Il ne faut pas se voiler la face : "Elysium" est très simpliste à la base, et n'a été qualifié "d'intelligent" uniquement car il parle de luttes sociales. Riches contre pauvres, ou plutôt riches blancs contre pauvres africains/hispaniques/etc. Mais le film devient intéressant quand cet affrontement se déplace entre les "gentils" de l'histoire et les mercenaires. L'occasion de voir un Sharlto Copley complètement cramé du bulbe (mais avec une voix de naze en VF), en terreur indestructible.
Reste aussi l'indéniable talent de Blomkamp à filmer ces paysages cramés de soleil, balayés par la poussière qui noirçit les visages. Et Matt Damon en warrior à l'exosquelette, décidemment là où on ne l'attend pas.