Inglourious Basterds
LA CRITIQUE en une image
LA CRITIQUE en un peu plus long
NOTE : Tout dabord, quelque chose de fondamentalement important à propos du titre : cest « ingloUrious basterds », oui oui, avec un U et non « inglorious basterds » comme je lai vu plusieurs fois sur des blogs. La première version est bien la bonne bien quelle soit fausse au niveau de lorthographe. Cest une faute faite exprès. Enfin, cest Christoph Waltz qui le dit
Contrairement à ce que la bande-annonce pouvait faire croire, « Inglourious Basterds » nest pas un film daction. Cest un film de bavardages : ça papote, ça papote, ça papote hop ! une scène daction de 5 secondes ! ça papote, ça papote, ça papote hop ! une scène daction de 10 secondes ! Ceux connaissant la filmographie de Quentin Tarantino vous diront que cest normal pour un de ses films. Sauf que là, ça devient vite ennuyeux. Les dialogues sont beaucoup trop longs, laction fait dangereusement du surplace, du coup, lhistoire en pâtit : on nen sait pas assez sur les fameux « Inglourious Basterds » qui donnent leurs noms au film ni sur les autres personnages qui sont brossés assez vite (et tués assez vite aussi). La Bande-Originale, quon connaissait soignée et choyée dans les autres films de Q.T, se résume simplement à des musiques fracassantes aux moments clefs. Dommage.
Heureusement, le film sappuie sur des interprètes de talent. 2, spécialement, tirent leur épingles du jeu : Brad Pitt, alias Aldo Raine, lieutenant avec un accent du sud des Etats-Unis à couper au couteau qui devient vite hilarant quand il sessaye à litalien, et lincroyable Christoph Waltz, alias colonel Hans Landa, qui a gagné grâce à ce film un prix dinterprétation à Cannes nullement volé : il semble samuser comme un petit fou en méchant nazi extrêmement intelligent, capable de parler 4 langues tout en mangeant du strudel. Face à ces 2 monstres, Eli Roth est obligé de cabotiner à mort et Mélanie Laurent de se faire une coiffure zarbi pour se faire remarquer. En vain.
Au final, on voit bien que Quentin Tarantino a fait ce film spécialement pour une personne : lui-même. Il rend hommage à ses westerns favoris tout en laissant cours à ses délires sanguinolents en tout genre, le tout noyé sous une tonne de dialogue (on comprend alors mieux pourquoi Waltz, déshydraté davoir trop parlé, se boit à un moment du film un verre entier de lait cul sec ).
Mi-figue, mi-raisin pour ce nouveau Tarantino beaucoup trop bavard, mais qui se laisse apprécier grâce à ses têtes daffiche et quelques répliques bien senties. Et puis, quelle bonne idée dutiliser pas moins de 4 langues (langlais, lallemand, le français et litalien) pour 1 film !